Catégorie : eau vive

  • Eau vive 748

    Reposer notre cœur en Dieu

    Alors que l’été approche à grands pas et que les vacances se profilent à l’horizon, je souhaite prendre un moment pour réfléchir avec vous sur cette période tant attendue.

    Les vacances sont souvent synonyme de repos, de découverte et de ressourcement. Après ces mois de travail et d’engagement, il est bon de pouvoir souffler, de se décharger du poids de nos obligations et de reposer notre cœur en Dieu. Ce temps de pause est précieux. Il nous permet de nous asseoir un instant pour réfléchir à notre vie personnelle, professionnelle et spirituelle. C’est l’occasion de regarder les personnes qui nous entourent avec des yeux neufs, de cultiver le silence et d’écouter ce que Dieu veut nous dire à travers la beauté de la création.
    Que vous partiez loin ou que vous restiez près de chez vous, je vous invite à faire de ces vacances un temps privilégié pour nourrir votre foi. Prenez le temps de lire la Parole de Dieu, de prier, de contempler la nature qui nous parle tant de la grandeur du Créateur. Le Christ lui-même se retirait souvent pour prier et se reposer. Suivons son exemple. Soyons attentifs à nos frères et sœurs, manifestons-leur notre charité et notre présence fraternelle d’accueil. L’accueil et l’amour seront toujours le noyau de la vie chrétienne, envers tous. Jésus, tout au long de son ministère, s’est voulu de manière concrète le témoin de l’accueil de Dieu pour chacun. Tout au long de la période d’été, nous aurons l’occasion d’accueillir ou d’être accueillis en famille. Nous rencontrerons des personnes différentes venues d’ailleurs.

    En écoutant la Parole de Dieu, nous comprenons qu’accueillir l’autre c’est écouter ses confidences, partager ses joies et ses peines. Ce qui est important ce n’est pas la quantité et le luxe mais les qualités de l’accueil. Nous chrétiens, nous avons appris qu’à travers ces personnes que nous rencontrons, c’est Dieu qui est là, c’est lui que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir. N’oublions pas : c’est à nos qualités d’amour et d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.


    Dans une de ses lettres, Saint Paul nous parle du jour le plus important de notre vie, celui où nous avons été accueillis dans la grande famille des chrétiens. Nous l’avons compris, c’est du baptême dont il s’agit. Actuellement, nous avons un peu de mal à nous en rendre compte. Mais il faut savoir que dans l’Église primitive, les nouveaux baptisés venaient d’un monde sans Dieu. Pour eux, la vie n’avait aucun sens. Mais Dieu les a rejoints et les a accueillis. Le baptême était pour eux une nouvelle naissance ; c’était une rupture radicale avec l’existence qu’ils avaient connue jusque-là. Désormais nous choisissons d’accueillir le Christ et de le mettre au cœur de notre vie. Si nous nous sentons réellement frères et sœurs, nous pourrons commencer à comprendre comment faire le bon accueil et à dialoguer avec respect.


    Que la Vierge Marie vous accompagne sur vos routes et qu’elle rende vos vacances sereines et joyeuses. Que ce temps de repos vous permette de revenir ressourcés et remplis d’espérance pour la rentrée pastorale.Je vous assure de ma prière et vous souhaite à toutes et à tous de bonnes et saintes vacances !

    Père Kurian, curé

  • EV 747

    Une, Sainte, Catholique et Apostolique

    Alors que nous venons tout juste d’accueillir avec émotion et confiance, un nouveau Pape, je ne peux pas résister à la tentation de vous parler de l’Eglise.

    Notre Sainte Eglise catholique, en laquelle nous croyons et qu’il nous faut aimer comme Jésus, car elle est Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Grâce à quoi ?…… à l’Esprit Saint !

    Cet Esprit Saint qui est un cadeau de Dieu qui nous est envoyé au nom de Jésus et qui est à l’œuvre dans l’Eglise d’aujourd’hui, comme il l’était déjà à son commencement. Nous pouvons nous en émerveiller dans les récits des actes des apôtres qui nous sont proposés cette année en lecture cursive depuis Pâques. On observe comment « le défenseur » est à l’œuvre dans la première communauté au moment de ce que l’on peut appeler le premier concile de Jérusalem.

    De quoi s’agit-il ? Nous sommes environ vers l’an 50, soit 16 à 20 ans après la Pentecôte, nous sommes à Antioche de Syrie, c’est-à-dire aujourd’hui Antakya en Turquie, donc loin au nord de Jérusalem et cette communauté a été fondée par des juifs de langue grecque, qui sont devenus chrétiens et qui ont émigré à cause de la persécution qui a suivi le martyre de saint Etienne. (Actes 11.)  Arrivant à Antioche, que font-ils ? Ils annoncent l’Evangile, et bon nombre de païens se convertissent. D’ailleurs, c’est à Antioche que, pour la première fois, le nom de chrétiens fut donné avec dédain et pour se moquer des disciples de Jésus-le-Christ.

    Mais un problème se pose, pour avoir le Salut ne faut-il pas que ces païens nouveaux baptisés passent par le judaïsme et en observe toutes les lois et la circoncision ? Certains fondamentalistes pensent que oui, tandis que Paul et Barnabé soutiennent que c’est uniquement le baptême qui sauve. La question est épineuse ! Et les esprits s’échauffent un peu (Acte 15, 1) et malgré les 700 km de distance, ils n’hésitent pas à en référer à l’Eglise qui est à Jérusalem. (Actes 11. 22) Pour les juifs devenus disciples du Christ, ce n’est pas facile d’admettre que les païens puissent participer à la même promesse qu’Israël, à la même Alliance universelle, sans passer par ce rite qui était le rite d’agrégation par excellence depuis Abraham !

    Mais déjà, on peut s’émerveiller de voir que l’Eglise est « Une », elle fait bloc, et si une difficulté survient, la communauté d’Antioche ne fait pas cavalier seul, et ne se juge pas “auto-suffisante”, elle se tourne vers celle de Jérusalem pour en débattre parce que c’est là que les apôtres de Jésus y résident encore. Ainsi, si chaque communauté est bien « l’Eglise » c’est parce qu’elle vit sa propre grâce en référence au ministère des apôtres. C’est d’eux qu’elle détient le mandat. L’Eglise est Apostolique ! Et c’est toujours le cas à ce jour, avec les successeurs des apôtres que sont nos évêques. Dans sa vision de la Jérusalem céleste, Jean dira : »la muraille de la ville reposait sur douze fondations portant le nom des douze apôtres. » (Ap 21, 22)

    C’est à cette condition, que l’Eglise peut dire avec cette humilité magnifique et confondante : ”L’Esprit-Saint et nous-mêmes avons décidé.” (Ac 15, 28) Mais il faut cette double condition : Personne ne peut se dire l’interprète de l’Esprit-Saint s’il n’a pas la garantie apostolique. C’est ce qui nous permet de dire, aujourd’hui encore, que l’Eglise est Sainte et Apostolique.

    Ainsi, dans la prière, la sagesse de l’Esprit Saint va les amener à discerner que les rites ne peuvent limiter le Salut de Dieu à un seul peuple, fût-il le Peuple choisi. Non, l’Alliance voulue par le Seigneur concerne tous les hommes. Dieu veut une Eglise universelle, Katolikôs en grec : une Eglise Catholique, qui est basée sur l’amour et l’Alliance conclue au temps de Noé, mais qui veut que le salut soit accessible à tous les hommes. C’est une grande richesse de notre Eglise, qu’elle soit, dans son ADN, soucieuse de l’humanité entière : cela se traduit dans notre liturgie eucharistique, ou dans la grande prière universelle du vendredi saint (où l’on prie pour les membres des autres religions, les non croyants…) et la prière du jubilé « … que nous puissions faire fructifier les semences de l’Evangile, qui feront grandir l’humanité et la création tout entière »

    Ainsi, depuis l’origine nous voyons comme le Seigneur nous a bâti une Eglise Sainte parce qu’inspirée par l’Esprit-Saint ; Une, c’est à dire unifiée et centré sur le Christ qui en est la pierre angulaire, Catholique c’est-à-dire universelle, car le Seigneur veut le Salut de tous les hommes ; Apostolique parce qu’elle est appuyée sur la foi des apôtres ! Quelle merveille que notre Eglise, frères et sœurs ! Soyons en fiers, aimons là car elle nous donne la vie.

    Philippe VINCENT-diacre

  • Eau Vive 744

    La Résurrection de Jésus :

    Un Symbole Puissant d’Espoir et de Renouveau

    Le Dimanche 20 avril, nous  célébrons  un événement qui change non seulement notre histoire, mais aussi le cours de nos vies : la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Pâques n’est pas simplement un jour de fête ; c’est un moment où nous renouvelons notre foi, un moment où nous embrassons l’espoir et le renouveau qui découlent de la victoire du Christ sur la mort.

    Nous allons  fêter  la résurrection du Christ, le Christ qui est « passé » de la mort à la Vie. Un passage qui fait renaître à une vie nouvelle. Célébrer la résurrection du Christ, c’est passer avec lui de la mort à la vie, c’est passer du pays de la servitude à la libération et au salut. Pâques, c’est cela : le Passage. Le Christ nous ouvre le passage. La résurrection est le cœur de notre foi chrétienne. Elle nous rappelle que, par le sacrifice de Jésus, nous sont offerts non seulement la rédemption, mais aussi la promesse d’une nouvelle vie. Comme il est écrit dans l’Évangile selon St Jean : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. » Ces paroles résonnent en nous comme un appel à la vie, à l’espoir, et à la transformation.

    Dans notre monde, nous sommes souvent confrontés à des épreuves et des défis qui peuvent nous sembler insurmontables. La douleur, la souffrance, la perte et l’incertitude sont des réalités de notre existence.

    Cependant, la résurrection nous enseigne que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lumière qui brille. Christ nous montre que la mort n’est pas la fin, mais un passage vers quelque chose de plus grand. La résurrection est un symbole puissant de renouveau. Elle nous invite à laisser derrière nous nos vieux fardeaux, nos peurs et nos doutes. C’est une occasion de ressurgir comme de nouvelles créatures, renouvelées dans l’amour et la grâce de Dieu. Nous sommes appelés à sortir des tombeaux de nos désespoirs et à entrer dans la joie de la vie nouvelle que Christ nous offre.

    La célébration de Pâques invite à réfléchir sur la transformation, le pardon et la possibilité de recommencer, ce qui peut être une source d’inspiration et d’espoir pour beaucoup, même au-delà de la foi chrétienne.

    En célébrant Pâques, nous sommes aussi appelés à être des témoins de cette résurrection. Nous devons porter le message d’espoir à ceux qui nous entourent. Dans un monde qui a besoin de guérison, de réconciliation et de paix, chacun de nous est invité à incarner l’amour du Christ. Nous sommes appelés à être des instruments de sa paix, à apporter lumière et espoir à ceux qui sont dans l’obscurité. Réfléchissons à la manière dont nous pouvons accueillir cette promesse de renouveau dans nos vies. C’est une période de réflexion, de gratitude et de célébration qui résonne profondément avec les valeurs de vie, d’amour et d’espoir en l’avenir. Demandons-nous : Quelles sont les choses que nous devons abandonner pour faire place à ce que Dieu veut faire de nouveau en nous ? Comment pouvons-nous, dans notre quotidien, être des témoins vivants de la résurrection ? Alors que nous célébrons cette merveilleuse nouvelle, ouvrons nos cœurs à l’espoir.

    Que la joie de la résurrection de Jésus remplisse nos vies et inspire nos actions. Que nous puissions, à travers notre foi, vivre pleinement la promesse d’une vie nouvelle, et partager cette bonne nouvelle avec le monde.

    Amen.

    Père Kurian THEKKEL, curé

  • Eau Vive 743

    Dieu écoute le premier

    Au début de ce mois, mercredi 5 mars, nous entrons dans le carême par la célébration du « mercredi des cendres ».  Au cours de la messe, le célébrant dépose de la cendre sur le front des fidèles ; car la tête est le siège de notre intelligence et de nos pensées. Mais c’est aussi celui de notre cœur qui est visé, et la cendre nous rappelle notre fragilité et c’est un rite de pénitence. L’Ancien Testament y fait souvent référence : Tamar, la fille du roi déchire sa tunique, prend de la cendre et s’en couvre la tête (2Sam 13, 19). Plus loin, après la prédication de Jonas, le roi de Ninive s’assoit sur la cendre (Jon 3, 6) en signe de pénitence.

    Mais nous ne sommes pas des êtres de cendre, de poussière ou de glaise ; par notre baptême nous sommes des êtres de lumière.

    Il nous faut donc aller plus loin : « déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, revenez au Seigneur » (Jl 2, 13). Tout l’enjeu du Carême se tient là …nous convertir ! C’est à dire, littéralement nous tourner vers le Seigneur avec confiance. Si notre vie, nos souffrances et nos doutes nous ont détournés de Lui, revenons à Lui et présentons-Lui notre détresse.

    Notre Dieu est amour… et il désire ardemment nous rencontrer. Lui, il est entièrement tourné à l’extérieur de lui-même, « penché vers celui qui crie », Dieu écoute le premier. Dieu écoute son peuple. C’est le thème que nous développerons chaque vendredi de carême, lors de nos rencontres, tour à tour dans les différentes églises de notre unité pastorale, jusqu’à Pâques.

    Jésus lui-même invite ses disciples à la confiance et à la persévérance :

    « Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, « quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. » (Lc 11 ,9-10)

    Voilà un excellent guide spirituel pour alimenter la prière de notre carême en cette année jubilaire placée sous le signe de l’Espérance.

    Et dans la « consolation » reçue par la prière, n’oublions pas, à notre tour, de nous « pencher vers celui qui crie ».

    Car le Carême, ce n’est pas se faire souffrir pour gagner les faveurs de Dieu, mais c’est se tourner vers Lui et vers nos frères souffrants. Nous pouvons les aider par des gestes de charité, « rejoignant aussi bien ceux qui sont proches, que ceux qui sont loin grâce aux nombreux organismes de charité de l’Église. Le Carême est un temps propice pour montrer cet intérêt envers l’autre par un signe, même petit, mais concret, de notre participation à notre humanité commune. La souffrance de l’autre constitue un appel à la conversion parce que le besoin du frère me rappelle la fragilité de ma vie, ma dépendance envers Dieu et mes frères. »*

    Ainsi nous accueillerons pleinement, avec les cendres déposées sur notre front, cette parole déposée sur notre cœur : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1, 15)

    Philippe VINCENT-Diacre permanent

    * Pape François 4 octobre 2014, Fête de saint François d’Assise

  • Eau vive 742

    La fête de la présentation du Seigneur au Temple

    La fête de la Présentation du Seigneur au Temple, également connue sous le nom de Chandeleur, est célébrée chaque année le 2 février. Cette fête marque le quarantième jour après Noël et commémore l’événement décrit dans l’Évangile de Luc 2, 22-40, où Marie et Joseph présentent l’Enfant Jésus au Temple de Jérusalem. Cette fête revêt une profonde portée théologique qui englobe plusieurs aspects importants de la foi chrétienne.

    C’est un moment important dans la vie de Jésus, car il est offert au Seigneur selon la loi juive pour les premiers-nés. Cet événement est également associé à la purification de Marie, selon la loi juive, et à la rencontre avec Syméon, un homme juste et pieux qui bénit l’Enfant Jésus et prophétise son rôle de lumière pour les nations. Dans cette présentation, Jésus est reconnu comme la lumière venue illuminer les nations. Syméon, inspiré par l’Esprit Saint, proclame que Jésus est « la lumière qui se révèle aux nations et la gloire de ton peuple Israël » (Luc 2, 32). Cette reconnaissance de Jésus comme lumière du monde est fondamentale pour la théologie chrétienne, car elle souligne que Jésus est venu pour apporter la vérité et le salut à toute l’humanité.

    Notons également que la reconnaissance de Jésus comme lumière des nations par Syméon préfigure la mission universelle de l’Église. Cette mission consiste à porter la lumière du Christ à tous les peuples et à témoigner de l’Évangile dans le monde entier. Par ailleurs, la fête de la Présentation nous rappelle notre appel à être des témoins de la lumière du Christ et à partager cette lumière avec ceux qui sont dans l’obscurité spirituelle. De plus, on voit dans cette présentation de Jésus au temple une rencontre entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance. Syméon et Anne, représentants de l’Ancienne Alliance, reconnaissent en Jésus le Messie annoncé par les prophètes. Cet événement symbolise la continuité et l’accomplissement de l’Ancienne Alliance dans la Nouvelle Alliance inaugurée par Jésus-Christ.

    Pour finir, depuis 1997, le pape saint Jean-Paul II a institué le 2 février comme la Journée mondiale de la vie consacrée. Cette célébration souligne l’importance et la beauté de la vie consacrée au sein de l’Église. Elle invite les fidèles à prier pour les religieux et religieuses qui ont consacré leur vie à Dieu et à soutenir leur vocation. Puisse le Seigneur nous aider, à prendre à cœur la prière en faveur de la vie consacrée. Amen !

    Père Jean-Claude AYIVI BIDI, vicaire

  •  LES PELERINS D’ESPERANCE

    logo jubilé 2025

    Le pape François a annoncé un jubilé à Rome en 2025  avec comme thème principal “les pèlerins d’espérance”.

    Cette thématique met l’accent sur l’espoir comme moteur de la foi.

    Le pape souhaite que cet évènement soit un moment d’introspection spirituelle et un temps pour des actes de charité envers les plus démunis. Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée, et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante.

    Le Saint Père rappelle que l’Esprit Saint est vecteur de l’espérance : “C’est en effet l’Esprit Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Église, irradie la lumière de l’espérance sur les croyants : Il la maintient allumée comme une torche qui ne s’éteint jamais pour donner soutien et vigueur à notre vie. L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu.” (…) “Voilà pourquoi l’espérance ne cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur la foi et nourrie par la charité. Elle permet ainsi d’avancer dans la vie. Saint Augustin écrit à ce sujet : « Quel que soit le genre de vie, on ne pas peut vivre sans ces trois inclinations de l’âme : croire, espérer, aimer ». Dans les moments d’incertitude et de difficulté, l’espérance se présente comme une lueur d’optimisme et de réconfort. Elle transcende les épreuves et nous guide vers des horizons plus lumineux. Dans notre vie quotidienne, l’espérance joue un rôle fondamental, tant sur le plan personnel que communautaire. (Pape François)

    L’espérance n’est pas une simple attente passive ; elle est une force dynamique qui nous pousse à agir et à croire en un avenir meilleur. Dans le contexte de notre paroisse, elle se manifeste à travers nos interactions, nos projets communs et notre engagement envers les autres. C’est cette vision partagée qui nous unit et nous permet de surmonter les obstacles. Dans les écrits religieux, l’espérance est souvent décrite comme une vertu essentielle. Elle nous rappelle que, même dans les moments les plus sombres, nous ne sommes jamais seuls. La foi et l’espérance vont de pair, nous invitant à croire en la promesse d’un lendemain porteur de joie. Chaque geste de solidarité, chaque acte de bonté, renforce notre conviction collective et nourrit notre espérance.

    En tant que communauté paroissiale, cultivons cette espérance ensemble. Participons aux activités, soutenons ceux qui en ont besoin, et partageons nos histoires. Chaque voix compte et chaque sourire peut faire une différence. Rappelons-nous que l’espérance est contagieuse : elle se propage à travers nos actions et nos paroles.

    En conclusion, l’espérance est une source de force et d’inspiration. Elle nous encourage à avancer, à croire en nos rêves et à bâtir un avenir meilleur. Que notre paroisse continue d’être un lieu où l’espérance fleurit et où chacun trouve sa place. Ensemble, faisons de l’espérance le fil conducteur de notre vie communautaire.

    Enfin, dans la tradition catholique, le Jubilé est un grand évènement populaire au cours duquel chaque croyant peut s’immerger dans l’infinie miséricorde de Dieu. L’année jubilaire, aussi appelée « Année Sainte », invite les hommes à la réconciliation et a toujours été l’occasion propice pour le pardon des péchés et l’expérience de l’indulgence qui est la pleine expression de la miséricorde de Dieu.

                                                                                    Père Kurian THEKKEL, curé

  • Eau Vive 740

     » Et le Verbe s’est fait chair, et il a fait sa demeure parmi nous … » (Jean 1,14)

    Frères et sœurs, bientôt nous allons célébrer dans l’allégresse la fête de Noël.

    Que retenir de cette fête ?C’est l’incarnation de l’amour de Dieu pour l’humanité. C’est le moment où Dieu choisit de se faire homme, de venir parmi nous sous la forme fragile d’un nouveau-né. Cette fête nous rappelle que Dieu, dans son amour infini, ne reste pas distant, mais se rapproche de l’humanité, de manière concrète et visible. (Jean 1,14) résume bien cela, il nous montre que Dieu n’est pas resté éloigné et abstrait, mais qu’il s’est fait connaître par Jésus-Christ, pleinement homme et pleinement Dieu.

    Les Pères de l’Église, dans leurs commentaires, soulignent que l’Incarnation est un acte d’amour, de réconciliation et de révélation. Irénée de Lyon (Contre les hérésies, livre 3, chapitre 18), disait que le Christ, en prenant un corps humain, a restauré l’humanité tout entière. Selon lui, si Jésus n’était pas pleinement homme, il n’aurait pas pu sauver l’homme. Pour lui, l’Incarnation est un acte de réconciliation entre Dieu et l’humanité, un renouvellement du lien brisé par le péché. Oui par la présence du Christ au milieu de nous, la gloire de Dieu se fait visible, et nous avons accès à la grâce et à la vérité divines qui nous transforment et nous rapprochent de Dieu.

    Le Christ est venu vivre parmi les hommes, non pas en roi mais en pauvre, dans une étable, entouré de simplicité et de vulnérabilité. Ce geste divin est un acte d’humilité absolue, un acte de solidarité avec l’humanité.

    Que la célébration de Noël cette année ne soit pas seulement une fête de fin d’année mais aussi, un appel à recevoir la présence divine et à la laisser transformer nos vies. Jésus est né pour que nous vivions dans la paix et dans l’amour, aujourd’hui et tous les jours de notre existence.

    Célébrer Noël en famille est une grâce. Dieu veut se sentir en famille au milieu de nous et habiter dans le cœur de chacun et chacune, non comme un étranger, mais comme un ami intime.

    Réservons lui bon accueil et bonne fête de Noël !

    Père Jean-Claude AYIVI BIDI, Vicaire

  • Eau Vive 739 (du 3/11 au 1/12 2024)

    La Fête de Tous Les Saints

    Chaque 1er novembre, l’Église Catholique célèbre la Toussaint, une journée dédiée à honorer tous les saints, connus ou inconnus. C’est l’occasion de se souvenir de ces hommes et de ces femmes qui, par leur vie et leur foi ont témoigné de l’amour de Dieu.

    Les racines de cette fête remontant au VIIIe siècle. Le pape Grégoire III a été le premier à consacrer une chapelle à tous les saints. C’est sous le pontificat de Grégoire IV, au IXe siècle, que la Toussaint a été officiellement instaurée et célébrée dans toute la chrétienté. La Toussaint nous rappelle que la sainteté  n’est pas réservée à quelques élus, mais qu’elle est un appel universel adressé à tous les baptisés.

    En célèbrant tous les saints nous sommes invités à :

    • Nous inspirer de leurs exemples : Les saints sont des modèles à imiter. Leurs vies témoignent et de la force de la foi et de l’amour du prochain.
    • Renouveler notre propre foi : la Toussaint nous encourage à approfondir notre relation avec Dieu et à vivre notre baptême au quotidien.

    Aujourd’hui, la Toussaint est une fête importante dans le calendrier liturgique. Elle est l’occasion pour les chrétiens de se rassembler en communauté pour célébrer l’Eucharistie et de rendre grace à Dieu pour le don de la vie et de la foi.

    • Participer à la messe : Le meilleur moyen de vivre pleinement la Toussaint est d’assister à la célébration eucharistique.
    • Lire la vie des saints : Découvrir l’histoire de saints qui vous inspirent, et peut être une source de grande consolation et d’encouragement.

    Le lendemain de la Toussaint, le 2 novembre, la commémoration des fidèles défunts nous invite à prier pour les morts et à leur demander de prier pour nous.

    En célébrant l’Eucharistie, portons dans notre prière nos parents, amis et confrères défunts, et demandons au Seigneur de raffermir notre foi et notre espérance de la vie éternelle.

    Le pape François a rappelé que Jésus a été le premier à emprunter cette voie. Avec sa croix, il a ouvert la porte de l’espérance. « Nous devons prier pour nos défunts. Nous les portons dans la prière parce que le Christ a ouvert pour tous les portes du tombeau et qu’il nous appelle tous à la vie en plénitude. La prière pour les défunts est l’expression de notre solidarité avec ces membres de l’Église qui nous précèdent  sur la route vers la maison du Père ».

    Donc Vivre dans la mémoire de nos disparus ne doit pas être considéré comme mortifère et déprimant. C’est au contraire un vrai témoignage de foi dans la résurrection et la vie éternelle.

    Prier pour les défunts, c’est raviver notre espérance face à la réalité mystérieuse de la mort. Nous nous rappelons que la résurrection de Jésus nous ouvre un chemin. Avec lui nous sommes sûrs de triompher de la mort et du péché, dès maintenant et pour l’éternité.

    Père Kurian THEKKEL, curé

  • Eau Vive 738 – octobre 2024

    La fête liturgique de Notre-Dame du Rosaire étant célébrée chaque année le 7 octobre, c’est ainsi que le mois d’octobre est traditionnellement dédié à la prière du Rosaire dans l’Église catholique. 

    Mais d’où vient cette prière ?

    Au XVe siècle, Dominique Hélion (†1460), dit Dominique de Prusse, jeune novice à la Chartreuse de Trèves, reçoit de son prieur l’injonction de réciter chaque jour, 50 « Je vous salue Marie » !  Afin de ne pas rabâcher de manière mécanique et mieux méditer sur les mystères de la vie du Christ et de la Vierge Marie, il va rédiger 50 courtes méditations et clausules. Ces clausules seront placées dans la récitation après le nom de Jésus, indiquant ce qu’il fit, ce qu’il dit, ou ce qu’il subit, etc. Par exemple : Je v…entre toutes les femmes, et Jésus, qui fut adoré par les Mages, est béni …. La base du rosaire était née !

    Imaginait-il que nous le réciterions encore aujourd’hui ?   En fait, cette prière devint un trésor de l’Église universelle : les papes Léon XIII, Paul VI et Jean Paul II ont actualisé cette très belle prière, et plusieurs saints l’ont pratiquée également et ont œuvré pour sa diffusion.

    Aujourd’hui, la prière du Rosaire est structurée par quatre séries de « mystères » : Mystères Joyeux, Mystères Lumineux, Douloureux et Glorieux. Saint Jean-Paul II avait écrit en 2002 une lettre apostolique : « Le Rosaire de la Vierge Marie » dans laquelle il explique qu’il s’agit de contempler le visage du Fils dans ses différents mystères, avec le regard de Marie.

    Les bienfaits de la prière du Rosaire sont nombreux pour nous, chrétiens :

    Tout d’abord, la répétition des Ave Maria, par la reprise des paroles de l’archange Gabriel à Marie, sont très efficaces pour nous plonger dans le silence intérieur[i]. Cela nous permet de calmer, voire effacer le bruit intérieur, les discours et les films, toujours les mêmes, qui tournent dans notre tête. Pour prier efficacement, nous avons besoin de nous laisser purifier et habiter par la Parole de Dieu. Ainsi, en reprenant les Notre Père et les Ave Maria, nous allons parvenir à faire silence en nous, et faire toute la place dans notre cœur, à Jésus le Christ.

    Ensuite, en méditant sur les mystères du Rosaire, nous allons pouvoir approfondir notre compréhension de la vie du Christ, nous allons nous rapprocher de Dieu et renforcer notre relation avec Lui. Le Père Guy Gilbert disait : « Le Rosaire nous permet de contempler la vie du Christ et les moments les plus importants liés à la vie de sa Mère. C’est un merveilleux Album de famille. Il passe de la joie à la souffrance et se termine par une lumière éblouissante : la Résurrection. »

    Qui mieux que la Vierge Marie peut nous introduire dans la connaissance de son Fils Jésus ?!

    En ces temps de défis et d’incertitudes, la prière du Rosaire est une valeur sûre : elle offre un refuge spirituel et une source de réconfort et de nombreux catholiques témoignent des grâces reçues par l’intercession de la Vierge Marie grâce à la prière du Rosaire.

    « N’abandonnez jamais la prière du Rosaire », conseillait le pape François lors de la clôture du centenaire des apparitions de la Vierge Marie à Fatima. Alors sortons nos chapelets !

    Philippe VINCENT, diacre

    « Octobre, le mois de la prière du Rosaire », par le fr. Manuel RIVERO O.P / ZENIT -Français 2020